mercredi 21 août 2013



Si l’ail était célébré lundi à Mauvezin, le temps n’est pas à la fête pour les producteurs, obligés de vendre leur marchandise à prix bradé.

De larges espaces vides se dessinaient entre les étals lors du concours du plus bel ail blanc, lundi matin, à la fête annuelle de l’ail de Mauvezin. La cause : les intempéries du mois de juin ont coloré les gousses, devenues « café au lait » selon le jargon, donc pas suffisamment belles pour concourir.
Mais surtout difficiles à vendre. Les producteurs d’ail blanc de Lomagne, responsables de 30 % de la production nationale, connaissent cette année une crise et se trouvent obligés de vendre leur production au même prix que leurs concurrents espagnols : de 1, 20 à 1, 50 € le kilo, quand celui-ci était de 2, 30 € en 2012, et flirtait autour des 3 euros les années précédentes.
Une différence brutale que supporte mal Jérôme Cettolo, producteur installé depuis 22 ans à Sainte-Gemme, venu tenir un petit étal à Mauvezin. « Je suis en train d’enlever un tiers de ma récolte, rendue invendable par son aspect. Avec les prix de cette année, si je travaille sans perte, je suis déjà content ! » lance le producteur. S’il garde le sourire, il veut être réaliste : « Encore une année comme ça, et on arrêtera l’ail ».
« Le contexte est catastrophique », renchérit Christiane Pieters, présidente de l’Association nationale interprofessionnelle de l’ail (ANIAIL). Un contexte sujet aux soubresauts d’un marché mondialisé et à une météo capricieuse.
D’une part, la Chine, premier producteur mondial d’ail, a réalisé une très bonne récolte, baissant ses prix de moitié en un an. Première conséquence : le Brésil, premier consommateur mondial, achète chinois au lieu d’acheter espagnol, fournisseur habituel. L’ail espagnol, par ailleurs plus compétitif que l’ail français grâce une main-d’œuvre bon marché, voit son prix baisser en Europe pour s’écouler.
D’autre part, la pluviométrie exceptionnelle du printemps a coloré la peau de l’ail français. Si le goût reste excellent, l’aspect du produit est primordial en grande surface… Les négociants ne veulent donc pas acheter un ail de moins bonne qualité, plus cher que l’espagnol.
Ce que dénonce Christiane Pieters : « Ils disent que la grande distribution ne veut pas comprendre la différence de prix. Avant elle la comprenait bien ». Elle pense que la véritable raison est ailleurs : « Lors du premier semestre, les négociants achètent leur ail en Argentine. Cette année, ils l’ont payé plus cher alors ils essaient de se refaire une trésorerie sur nous. »
Cet argument, un négociant, voulant rester anonyme, le dément en bloc. « Ceux qui avancent cela ne connaissent rien au marché international. L’ail blanc n’est malheureusement pas blanc. Moi, je dois m’aligner sur mes concurrents. Mes clients n’accepteraient pas que je donne à l’ail français un prix supérieur à mes concurrents. »
Une concurrence aussi espagnole. « Les grandes surfaces achètent aussi directement à des fournisseurs espagnols. Donc s’ils veulent bien jouer le jeu de l’ail français, ils ne veulent pas le payer trop cher ». Suite...
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Que fait le vieux syndicat?

Peut-être devrait-il créer une Fédération Nationale des Producteurs  d'Ail (FNPA)  qui nommerai une commission d'évaluation du marché de l'ail, qui, à son tour, constaterai la "volatilité des prix" et demanderai à une commission d'expert (jeton de présence, minimum 500€ plus les frais) d'où vient cette volatilité et en définitive demanderai au gouvernement pour quoi il n' a pas fait le travail qui, normalement revient à ce même vieux syndicat, ce qui devrait être une occasion bénie de souligner que les pouvoirs publics ne font pas leur travail.

Moralité: quand le vieux syndicat est incapable de tenir les engagements ( le pacte moral) contractés avec les acteurs de la filière agricole, il se défausse de son incompétence sur les Pouvoir Publics, alors même qu'il leur conteste la compétence d'agir sur les marchés qui sont l'ultime Réalité Économique.
En fait le fameux "MARCHE" c'est, quand je gagne je prends la monnaie et quand je perds il  nous faut des aides publiques.
Et si le Marché n'était pas la solution mais le problème?
Et si la doctrine du vieux syndicat était obsolète, ses options dépassées, et ses analyses démenties par la réalité agricole?
Eh, ben, mon bon monsieur, nous voilà frais.....
Ail ou aïe?

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