mardi 8 octobre 2013

Filière laitière après les quotas - Dacian Ciolos préconise un observatoire de prévention des crises

 

( Publié le 24/09/2013 à 18h51 )

Lors de la conférence consacrée à l'avenir de la production laitière après la fin des quotas en 2015, le commissaire européen à l'Agriculture, Dacian Ciolos, a proposé la création d'un observatoire du marché laitier.

Dacian Ciolos, commissaire européen à l'Agriculture à Luxembourg en juin 2013. (©Commission européenne)L'Union Européenne doit se doter d'un observatoire du marché laitier pour aider le secteur à surmonter les crises une fois supprimés les quotas en 2015, a préconisé mardi le Commissaire à l'agriculture, Dacian Ciolos.
« J'espère avoir un engagement des ministres » en ce sens, « la Commission seule n'a pas les moyens » de mettre en place cet instrument, a souligné le commissaire, ouvrant une conférence à Bruxelles sur l'avenir du secteur. Cet observatoire synthétisant les données collectées auprès des Etats-membres ou de la filière, permettrait selon lui d'anticiper les crises sur un marché dont la volatilité va encore être renforcée par la déréglementation. Le projet doit être présenté en novembre aux Etats et au Parlement européen, a précisé le commissaire.
L'idée a également été avancée par l'organisation de producteurs European Milk Board (Emb). Dans un communiqué, elle prône la création d'une « agence de surveillance » du secteur, pour permettre « une adaptation flexible des volumes de lait offerts à la demande du marché, afin de rétablir l'équilibre sur le marché et de stabiliser le prix du lait moyen à un niveau qui permette de couvrir le coût de production ».

Faire face à la fin des quotas laitiers

Dans un contexte de bonne tenue des prix, après la grande crise du lait des années 2008-2009, et de hausse de la demande de la part des pays émergents, le secteur débat actuellement des moyens de faire face à la fin des quotas, un système qui le régule depuis 1984.
Aubaine de développement pour un secteur qui représente 13 % de la production agricole européenne, cette libéralisation menace dans le même temps la survie des petites exploitations traditionnelles et accroît les risques de surchauffe de production. En France notamment, la filière devrait du coup bénéficier d'un soutien accru dans le cadre de la mise en œuvre de la nouvelle politique agricole commune.
Commission, Etats et producteurs surveillent également de très près les négociations commerciales actuellement menées par l'UE avec plusieurs grands partenaires, en particulier avec le Canada. Le Commissaire Ciolos a ainsi souligné se « battre pour l'accès au marché canadien » du lait européen, en contrepartie de la percée sur le marché européen de la viande bovine que ce pays prépare.

Source : Afp

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire