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Alors
que le coût de production du lait est devenu un élément essentiel des
négociations sur le prix, l'European Milk Board (EMB), l'Organisation
des producteurs de lait (OPL), l'Association des producteurs de lait
indépendants (Apli) et France Milk Board (FMB) ont commandité une étude
sur ce sujet (1). Ils souhaitaient avoir des chiffres représentatifs et
une méthode applicable dans les différents pays européens. Les résultats
ont été présentés le 27 février, lors du Salon de l'agriculture, à
Paris.
Le Grand Ouest affiche le montant le plus faible, à 0,34 €/kg, expliqué par un niveau d'investissement très faible dans les outils.
A l'autre extrémité, le Sud-Est pointe à 0,49 €, du fait de surcoûts liés à la montagne.
Le Centre est à 0,39 €, le Poitou-Charentes à 0,40 €,
la Normandie et le Grand Est à 0,41 €,
le Nord-Picardie à 0,43 € et l'Auvergne-Limousin à 0,46 €.
« Les coûts dépassent donc nettement le prix moyen de 33,8 centimes/kg au niveau national », soulignent les syndicats, qui se réfèrent au prix publié par le ministère de l'Agriculture (Agreste Conjoncture), pour un lait à 38/32 (le prix moyen annoncé par la filière est de 34,3 centimes/l).
Face à « une situation déficitaire mise clairement en lumière », ils réclament donc un prix moyen à la production de 45 centimes/kg.
Pour eux, il est indispensable que les coûts de production soient intégrés dans le prix du lait.
Une étude semblable a été réalisée en Allemagne l'an dernier. Deux sont en cours, en Belgique et aux Pays-Bas, puis l'Italie devrait suivre.
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(1) Réalisée par le bureau allemand BAL (Büro für Agrarsoziologie und Landwirtschaft), l'étude repose notamment sur des données puisées dans le Rica (Réseau d'information comptable agricole). Retour La France Agricole ==>
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A télécharger: L'étude sur le coût de production du lait
Je cite un commentaire précédent et anonyme qui me semble particulièrement adapté à la circonstance.
RépondreSupprimerComment se fait-il qu'il faille se payer une étude pour connaître le coût réel du lait à la production alors que la société paye à prix d'or une inter profession qui ne nous dit rien, et tante d'enfumer tout le monde en permanence et a essayée pendant des décennies d'occulter cette problématique du coût réel de production du lait?
On se fout de nous et la fédé est "vendue" aux intérêts de la transformation laitière et assure les moyens d'une hégémonie absolue des céréaliers sur les éleveurs qui sont totalement niés et instrumentalisés.
En fait, il faudrait 2 syndicat, un pour le végétal, l'autre pour l'élevage car les méthodes de travails les contraintes du réel sont trop divergentes, voire contradictoire.